Acte de naissance… Mon acte de naissance !
Mon arbre commence par MOI !!! et il y a déjà
beaucoup à dire dès ma naissance…
Voici mon acte de naissance : il est vieux, il est
jauni, il est tâché mais j’y tiens !
Je suis née le 25 mars 1975 et la copie que je possède est
du 04 avril 1975.
Que peut-on lire dessus ?
De -------------- « qui déclare la reconnaître »
Dressé le 26 mars 1975, à 9 heures sur la déclaration du
père, qui lecture faite et invité à lire l’acte n’a pas signé avec Nous,
---------------, agent principal, officier de l’Etat Civil par Délégation,
ayant déclaré ne pouvoir.
Lorsque l’on fait des recherches généalogiques, on se pose
parfois beaucoup de questions à la lecture de certains actes. Et là, dès mon
acte, je me posais mes premières questions : pourquoi mon père n’a pas
voulu signer mon acte de naissance ?
Les amis à qui j’ai montré cet acte m’ont demandé pourquoi
mon père ne m’avait pas reconnu !!!
Des explications avec mes parents s’imposaient donc !
Mon père m’a alors dit : « quoi ! je t’ai
reconnu mais je n’ai pas pu signer ».
Et là, mes parents me racontent mon histoire familiale,
que je connaissais en partie…
Lorsque ma mère rencontra mon père, abandonnée par son
premier mari lors de sa cinquième grossesse, elle venait d’avoir son cinquième
enfant.
Deux ans plus tard, j’allais bientôt pointer le bout de
mon nez quand….
Mon père, couvreur, était sur un chantier à 150 km de la
maison lorsqu’il tomba d’un toit à plus de 10 mètres de haut ! (10 mars
1975)
Après avoir passé quelques jours dans un hôpital régional,
il a été rapatrié dans l’hôpital de notre ville.
J’y suis née le 25 mars à 1h du matin. Quelques heures
plus tard, on me ramène auprès de ma mère et là…stupeur pour elle !
L’hôpital a enregistré ma naissance avec le nom de son
premier mari : je m’appelle donc Sandra F_ _ _ _ _ . Ma mère n’étant pas
divorcée, elle portait toujours le nom de son premier mari. Mais elle n’était
pas d’accord, pas du tout d’accord pour que je porte ce nom, elle a alors dit
que je m’appelais Sandra COSSEVIN. Mais cette fois, c’est l’hôpital qui n’était
pas d’accord pour que je porte ce nom. Compromis trouvé : on rectifia mes
papiers et on m’attribua le nom de jeune fille de ma mère… pour quelques
heures !!!
Dans la journée, mon père qui se trouvait dans un autre
bâtiment de l’hôpital à demander à me voir. Nouveau compromis à trouver puisque
l’hôpital n’autorisait pas mon déplacement dans sa chambre, ni son déplacement
dans la chambre de ma mère…
Le 26 mars au matin, un officier de l’état civil est venu
dans la chambre de mon père pour établir mon acte de naissance. Mon père était
immobilisé (vertèbres cassées et poignet droit cassé)… donc au moment de
signer, il a montré son poignet et tout simplement a dit « je peux pas
signé » !!!
Eh oui, mon acte précise bien « ayant déclaré ne
pouvoir » ; pouvoir et vouloir ne sont pas la même chose !
Quelle conclusion ai-je tirée de cette première
expérience ?
Ne pas interpréter les actes d’état civil… Derrière une
phrase, un mot se cache parfois une explication toute simple, une histoire
familiale…
Parler,
faire témoigner les proches, la famille pour connaître son histoire !
On oublie souvent que la généalogie commence tout bêtement par soi et ses parents.
RépondreSupprimerMerci pour cet anecdote au sujet de votre acte de naissance
C'est un plaisir pour moi de partager certaines anecdotes et surtout celle-ci !
SupprimerIl y a parfois tellement à deviner derrière un acte. Pour les contemporains, ça semble plus simple mais pour les actes de plus de cent ans, cela devient compliqué alors on fait des hypothèses... L'art du généalogiste sera de confirmer celles-ci !
RépondreSupprimerEt ce n'est pas facile de confirmer des hypothèses... Cependant, il est agréable de laisser vagabonder son imagination !
SupprimerMerci d'avoir partagé cette anecdote, en vous lisant j'ai eu l'impression d'assister à toutes les scènes.
RépondreSupprimerMerci à vous ! c'est une histoire que j'aime partagé !
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